
Contre les femmes
Il n’y a pas beaucoup de procédures médicales au Nouveau-Brunswick où les francophones sont mieux servis que les anglophones. L’avortement est l’une de celles-ci.
Il est possible de subir une interruption volontaire de grossesse dans les hôpitaux de Bathurst et Dr-Georges-L.-Dumont, ce qui signifie qu’une bonne partie de la population acadienne a accès à la procédure à moins d’une heure de route.
De son côté, le Réseau de santé Horizon n’offre le service que dans un seul hôpital : le Moncton Hospital. Il n’est pas possible pour une femme de subir un avortement dans les hôpitaux de Saint-Jean et de Fredericton.
La Clinique 554 offre toutefois le service, dans la capitale, mais les femmes doivent payer de leur propre poche (de 700 $ à 850 $). Elles ne seront pas remboursées par l’assurance-maladie.
La directive est venue du sergent d’arme, après avoir été approuvée par le président de l’Assemblée législative, le député libéral de Restigouche-Chaleur Daniel Guitard.
Comme c’est souvent le cas, le prétexte de la sécurité publique a été invoqué. Évidemment, les femmes n’étaient pas là pour faire du camping et personne n’était en danger. Un président d’Assemblée législative le moindrement doté de jugement aurait compris cela et n’aurait pas approuvé une intervention policière comme celle-ci.
Cet incident ne doit pas faire oublier le cœur du problème, soit le Règlement 84-20, qui prévoit que les avortements effectués à l’extérieur des hôpitaux mandatés ne sont pas couverts par l’assurance-maladie.
C’est en raison de cette directive qu’une seule clinique offre des avortements au Nouveau-Brunswick et qu’elle est menacée de fermeture. Sans la couverture de l’assurance-maladie, ce n’est pas rentable.
Il existe pourtant de nombreuses procédures médicales offertes en clinique et qui sont remboursées par le Programme d’assurance-maladie. Les vasectomies, par exemple.
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