
L’environnement au cœur des RVF 2020
Ce thème a été choisi par la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures pour son côté rassembleur. Le directeur général de la Fondation, Guy Matte, évalue que l’environnement social est intrinsèquement lié aux changements climatiques par l’ampleur des enjeux et les impacts qu’ils pourraient avoir sur le futur des communautés. C’est cette hypothèse qu’il a voulu explorer dans le cadre des Rendez-vous de la Francophonie.
Le thème est porté de l’avant par les deux porte-paroles de la 22e édition des Rendez-vous de la Francophonie (RVF), Bernard Voyer et Anu Boucher. Pour Guy Matte, ces deux porte-paroles incarnent chacun à leur façon la thématique de cette année.
«Bernard Voyer, c’est un grand explorateur qui a gravi les plus grands sommets de ce monde, donc certainement il connait la réalité de l’environnement climatique. Ce côté-là est donc représenté par Bernard Voyer. Anu Boucher, elle, c’est une jeune Nunavoise qui a des racines inuites et qui comprend ce que c’est d’avoir une langue menacée. Cette relation qu’elle noue avec la culture inuite, elle la transpose aussi avec d’autres communautés de langues minoritaires en disant : “on se comprend”.»
Effectivement, pour Anu Boucher, le dialogue interculturel est essentiel pour des questions d’entraide. Elle montre par exemple du doigt le fait que la communauté inuite peine à avoir les fonds nécessaires pour les programmes d’enseignement de la langue inuktitut.
Pour Bernard Voyer, les RVF sont une occasion de mettre en oeuvre ce dialogue interculturel puisqu’ils proposent aux communautés de se découvrir l’une et l’autre à travers la langue française. Pour l’explorateur, célébrer la langue de Molière, c’est célébrer bien plus qu’un simple moyen de communication!
«Une langue, c’est une richesse et ça véhicule une culture. Ça véhicule un état d’être, des valeurs, donc on invite les gens à découvrir notre culture francophone!» indique le porte-parole.
L’autre volet thématique de cette année est celui des changements climatiques. Le réchauffement planétaire est l’un des enjeux les plus visibles de cette problématique, encore plus pour les communautés inuites qui subissent directement les impacts de la fonte du pergélisol. Anu Boucher tient cependant à mentionner que l’enjeu concerne l’ensemble des communautés, où qu’elles vivent sur la planète.
«J’aimerais que tout le monde soutienne les Autochtones qui protègent leurs terres et qui défendent l’environnement. Au final, tout le monde en bénéficiera, Autochtone ou non. En tant qu’Inuite, j’ai grandi dans le froid, et j’aimerais que les futures générations d’Inuits puissent elles aussi grandir dans la toundra.»
Pour Bernard Voyer, la meilleure arme des communautés face aux changements climatiques, c’est l’initiative.
Pour en apprendre plus sur les RVF et ses porte-paroles, rendez-vous au www.RVF.ca/journal2020.